BIOGRAHIE


 

Artiste associé de la malterie – depuis 2021

 


Enfant de la « créolisation », David AYOUN développe un travail interrogeant la transformation du corps et de ses perceptions dans son rapport à la technique et à la mémoire. Sa pratique se situe à la bascule de l’image et de la danse, du langage et de l’inconscient, du rite et du rêve. A travers un principe de déplacement sensible et burlesque, il déploie la fragilité de gestes simples ou virtuoses, informes ou archaïques.
Ses installations sont pensées pour habiter les architectures. Le spectateur y est sollicité dans son attention, ses perceptions, sa conscience corporelle et sa mobilité. Il accorde au cadre, à l’espace, à la temporalité et au son une attention particulière, privilégiant toujours leur dimension in-situ. On retrouve ainsi cette approche dans ses installations performatives notamment avec le projet Inde in situ (2007), constitué d’interventions éphémères dans l’ensemble du campus de la Faculté d’Arts de Vadodara, en dialogue avec son architecture et ses logiques de circulation ; ou bien la projection vidéo monumentale L’Homme Approximatif (2010) sur le beffroi de la ville de Beaune, dans laquelle les jambes de l’artistes filmées semblent soutenir l’architecture tels de monstrueux piliers mouvant ; ou encore plus récemment First Contact – Vertical Variation n°B.2 (2020), qui reprend la forme et l’échelle de l’élément architectural principal du lieu dans lequel il est exposé pour proposer une expérience interactive située.
L’interactivité est également au coeur de l’oeuvre numérique Danse /// Fragment (2015) produite par Le Fresnoy, Studio national. Mais cette oeuvre est surtout le point de départ d’un axe de recherche interrogeant notre inter-relation à la technologie : comment la technologie nous façonne en même temps que nous la façonnons. Ainsi, depuis 2016, il développe cet axe avec Esther Mollo (interprète, metteur en scène et chorégraphe), à travers notamment la recherche Le Corps Utopique (2016) et le projet de performance-installation Les Ruines Circulaires, Archéologie d’une disparition (2022).
Tourné en Inde, son court-métrage Deha Vānī, La Parole du Corps (2014), produit par Le Fresnoy, Studio national, prend naissance dans une réelle histoire d’émancipation pacifique d’une communauté indienne. Le film raconte à travers des poèmes chantés en Gujarati, le chemin initiatique d’un homme en lutte avec ses fantômes, dans une relation animiste à la nature. Ce premier film, hommage à un certain cinéma asiatique, apparaît comme une synthèses de ses préoccupations mêlant arts visuels, cinéma, performance, danse et musique.
Ses diverses collaborations avec artistes, chercheurs, chorégraphes, compositeurs ou programmeurs participent justement à cette « créolisation » de son projet artistique.

 

Il reçoit le 1er Prix de la Jeune Création à la Fête des Lumières de Beaune-Lyon en 2010 pour L’Homme Approximatif (2010). Son travail est montré à la Nuit Blanche de Paris en 2011. Il réalise le film d’art Miroirs pour Percussions (2011) publié en DVD en 2012.
Son court-métrage Deha-Vānī (2014), produit par Le Fresnoy, est sélectionné en 2014 au 16th Festcurtas Belo Horizonte au Brésil ainsi qu’au FICEG en France en 2015 où il reçoit un Prix.
Son installation multimédia co-générative Danse///Fragment (2015), produite par Le Fresnoy, est montrée à l’exposition Panorama 17 – Techniquement Douce, en 2015, puis en 2016 au 18e Festival Artdanthé au Théâtre de Vanves à Paris.
En 2016, il développe, avec Esther Mollo de la compagnie Théâtre Diagonale, une recherche intitulée Le Corps Utopique, soutenue par la DRAC, le Gymnase CDCN et la malterie, présentée dans différents contextes à Lille, à Paris et en Suède.
En 2017, il expose pendant 8 mois au Musée des arts et métiers de Paris l’installation vidéo MOF dont il co-signe la réalisation et la production avec le photographe Thierry Caron et l’anthropologue Arnaud Dubois.
En 2018, il est soutenu par la région Hauts-de-France pour le projet Gestes-Porcelaine. Il obtient une aide à l’investissement matériel de la DRAC Hauts-de-France pour sa pratique de vidéo/cinéma.
En 2020, il présente au Musée de Tessé, Le Mans, sa performance Amnios Ignis dans le cadre de l’exposition « Jeux de balles / Jeux de ballons ». Un premier développement du projet de performance-installation Les Ruines Circulaires, co-signé avec Esther Molloest soutenu par Pictanovo via le Fond Emergence, demande portée par Théâtre Diagonal. Il expose l’installation in situ First Contact – Vertical variation n°b.2 à la Galerie Ars Longa à Aix-en-Provence. Il est un des lauréats de la Biennale Watch This Space 11 organisée par le réseau 50 Degrés Nord.
En 2021, il présente son installation interactive Danse /// Fragment dans le cadre de l’exposition collective Young Colors organisée par Lille3000 à l’Institut pour la Photographie de Lille et son exposition personnelle fold au Centre d’Arts Centrale for contemporary art de Bruxelles dans le cadre de la Biennale Watch This Space 11.
Avec Esther Mollo, Il est lauréat de la résidence AirLab 2021-22 de l’université de Lille pour le projet Les Ruines Circulaires, en collaboration avec Ariane Martinez et le laboratoire CEAC, et accompagné par Sarah Troche du Laboratoire STL.
En 2022, il clôture, par la performance unfold, son exposition personnelle fold au Centre d’Arts Centrale for contemporary art de Bruxelles dans le cadre de la Biennale Watch This Space 11. Une variation de cette exposition personnelle est présentée au Théâtre de Vanves dans le cadre du festival de musique contemporaine Switch. Il participe à l’exposition Inspiré.e.s acte 2 Arts numériques aux Centre d’Art Contemporain l’ar[T] et y présente une performance in situ avec Esther Mollo. De nouveau avec Esther Mollo, il aboutit la résidence AirLab 2021-22 en présentant la performance-installation Les Ruines Circulaires, à la galerie de l’Espace Culture de l’Université de Lille. Il avance sur l’écriture de différents projets notamment avec le compositeur Martin Moulin de l’Ensemble Offrandes.