Catalogues

Panorama 17 – Techniquement douce

Catalogue bilingue français / anglais
132 pages couleurs
Dimensions 20,50 x 27,50 cm
Prix 15 euros
2015
Création présentée : Danse /// Fragment
Edition : Le Fresnoy, Studio national des arts contemporains

« Techniquement douce », cette expression singulière est empruntée à Michelangelo Antonioni, qui avait intitulé ainsi le scénario qu’il aurait voulu tourner (mais les producteurs n’étaient pas de cet avis !) après Blow Up — le film devait être réalisé pour l’essentiel dans la jungle amazonienne, et le cinéaste rêvait pour cela d’une caméra capable, ce sont ses propres mots, « de se biologiser ». Il nous a semblé que cette formule donnait assez généralement le ton des préoccupations qui animent les étudiants du Fresnoy. On pourrait a priori penser qu’une exposition de jeunes artistes n’ayant pour point commun que d’appartenir à la même école (ils sont d’âges différents, ont des parcours dissemblables et viennent des quatre coins du monde) est vouée à n’être qu’une présentation hétéroclite de travaux disparates.
Mais il est très étonnant de voir, lorsqu’on a la chance de suivre tout au long de l’année les différents projets, se dessiner quelque chose comme une préoccupation commune, qui n’est le fruit d’aucun choix raisonné, mais s’impose comme un esprit du temps. Les travaux, films ou installations, des étudiants, cette année, s’interrogent dans leur majorité sur les rapports du corps et de la technique. À l’aube de l’humanité, les outils et les cerveaux qui les inventaient évoluaient en même temps : depuis l’avènement de l’Homo Sapiens, l’évolution technique et l’évolution biologique font, en principe, bande à part. Mais l’irruption massive des technologies dites nouvelles dans nos vies conduit à se demander si cet axiome est toujours valide, et si quelque chose, dans notre rapport sensible au monde, n’est pas en train de changer pour de bon. Regardant vers un passé encore proche, ou un futur complexe, des daguerréotypes et de la peinture à la cuve jusqu’aux aux soft robots (les nouvelles technologies accélèrent aussi les échanges entre les langues …) et aux différents procédés d’images en relief, les étudiants des promotions Alain Resnais et Bill Viola posent, tous ou presque, la question, et rêvent à la douceur — et parfois à la dureté — de la technique, ou des techniques, que Le Fresnoy leur a donné la liberté d’expérimenter.
Didier Semin
Artistes : David Ayoun, Alexandru Petru Bădelită, Patrick Bailly-Maître-Grand, Yasmina Benabderrahmane, Raphaële Bezin, Manon De Boer, Sebastian Brameshube, Iván Castiñeiras Gallego, Kai-Chun Chiang, Thibaut Cordenier, Pauline De Chalendar, Daniela Delgado, Viteri, Régina Demina, Gabriel Desplanque, Vincent Dieutre, Ramy Fischler, Noé Grenier, Paul Heintz, Daphné Hérétakis, Chia Wei Hsu, Jorge Jácome, Dane Komljen, Efthimis Kosemund Sanidis, Kate Krolle, Riikka Kuoppala, Mathilde Lavenne, Marie Lelouche, Chao Liang, Randa Maroufi, Guillermo Moncayo, Raphael Moreira Gonçalves, Faye Mullen, Hanako Murakami, Akiko Okumura, Léo Pacquelet, Isabel Pagliai, Bárbara Palomino Ruiz, Jonathan Pêpe, Arnaud Petit, Justine Pluvinage, Maral Pourmandan, Gilles Ribero, David Rodes, Thibaut Rostagnat, Abtin Sarabi, Gwendal Sartre, Clio Simon, Eszter Szabó, Cyril Teste, Rajwa Tohmé, Lukas Truniger, Sophie Valero, Kevin Voinet, Fabien Zocco
Commissaire : Didier Semin
Scénographe : Valérie GralL

 


Panorama 16, Solus Locus

Catalogue bilingue français / anglais
140 pages couleurs
Dimensions 20,50 x 27,50 cm
Prix 15 euros
2014
Création présentée : Deha Vani (La Parole du Corps)
Edition : Le Fresnoy, Studio national des arts contemporains
Graphisme : Studio B49

Sous-titre de Panorama 16, « Solus Locus » ne fait pas qu’inverser les termes du célèbre livre labyrinthique de Raymond Roussel (Locus Solus) publié en 1914 (…). Elle retourne l’idée d’un lieu unique pour en faire jaillir toute la multiplicité souterraine. Les œuvres sont solitaires, mais le projet est commun. Un écart paradoxal qu’il s’agira d’étayer, à l’image de l’inventeur Martial Canterel, qui, « à l’abri des agitations de Paris », dévoilait, au regard de ses hôtes, des assemblages passionnants, interrogations plastiques muables et ingénieuses montrées in situ le long de ce qui avait tout l’air d’une exposition, sans en porter volontairement le nom. Ces merveilles magnétiques seront bien présentes au Fresnoy à entendre les mots choisis par les artistes eux-mêmes dans leurs discours et leurs notes de travail : mythologies, altérations, métamorphoses, chutes, ondes cérébrales, chamanisme, nombre d’or, hallucinations, morphing, fétiches, présences fantomatiques, bigbang et autres terres utopiques. (…)
Un « Solus Locus » contemporain qui n’est pas négation du monde, mais un regard de biais sur les lignes de tension et de fuite qui le rendent incroyablement complexe, désirable, instable (politiquement / socialement / spirituellement). En somme perpétuellement en devenir.
Matthieu Orléan
Artistes : David Ayoun, Léonard Barbier-Hourdin, Romain Baujard, Gabriel Beckinger, Yasmina Benari, Yasmina Benabderrahmane, Sebastian Brameshuber, Jean-Claude Brisseau, Elisabeth Caravella, Kai-Chun Chiang, Pauline De Chalendar, Alexis De Raphelis, Constantin Dubois Choulik, Bernard Faucon, Elsa Fauconnet, Alice Furtado, Clément Goffinet, Paul Guilbert, Meryll Hardt, Robert Henke, Daphné Hérétakis, Raphaël Holt, Zhenqian Huang, Dane Komljen, Efthimis Kosemund Sanidis, Evangelia Kranioti, Kate Krolle, Riikka Kuoppala, Bertrand Lamarche, Randa Maroufi, Thomas McIntosh, Gilles Meillassoux, Lauren Moffatt, Guillermo Moncayo, Raphaël Moreira Gonçalves, Faye Mullen, Arash Nassiri, Léo Pacquelet, Bárbara Palomino Ruiz, Jonathan Pêpe, Justine Pluvinage, Maral Pourmandan, Nicolas-Pierre Réveillard, Ben Rivers, David Rodes, Thibaut Rostagnat, Ludivine Sibelle, Clio Simon, Julia Stern, Lukas Truniger, Kevin Voinet.
Commissaire : Matthieu Orléan
Scénographe : Ramy Fischler

 


16° FESTCURTASBH

Belo Horizonte International Short Film Festival
Catalogue anglais / Portugais
342 pages couleurs
Dimensions 21 x 21 cm
OFFERT
2014
Création présentée : Deha Vani (La Parole du Corps)
Edition : fundação Municipal de Cultura, Itaú e Fundação Clóvis Salgado Apresentam

Extrait du texte d’Ursula Rösele p.81
We cannot ignore that Deha Vānī transpires the cinema of Apichatpong Weerasethakul. This film invites us to another kind of fruition, a flirtation with other arts, such as dance and the visual arts, identifying in cinema a possibility of crossing boundaries or, in the words of Ruy Gardnier regarding « Joe » – very pertinent here – an artistic project that « demands a certain savageness of signs, an opacity (sometimes only apparent) of the signifieds and a raw beauty of the signifier that no Language already constituted that we are used to could handle 2 « . A man seeks to reconcile himself with his body through the spirit of the lost voice- that haunts the woods. Doing so will require filling his entire body with sacred words and returning to the forest, so he can be free from matter and flirt with transcendence… His soul awaits him.
Through such diverse gazes, comes the invitation to the dance of the movements of a world that fragments into so many, in front of and beyond us all.

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2 Mal dos Tropicos, by Ruy Gardnier, available (in Portuguese in the film magazine Contracampo: http://www.contracampo.com.br/64/tropicalmalady.htm)

 


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